Perle et coquillageClaire Avelyn23 sept. 20231 min de lectureDernière mise à jour : 25 nov. 2023 Là, le couloir entre deux murs de craie, il est de plus en plus étroit, mais ça ne fait pas peur ce couloir qui se referme sur nous ça ne fait pas du tout peur parce qu’il donne pleine vue sur le ciel à peine on voit le sable dont la griseur se fond dans celle des nuées à peine on voit la mer entre deux comme une fine ligne presque blanche, bordée de noir. Le sable épais dans nos mains qui oublient le froid dont la peau craquelée se resserre et s’étire. Il y a un coquillage immense dans nos mains ses parois sont si fines qu’on le dirait frileux. Le vent crie il est particulièrement fébrile sauvage et libre aujourd’hui le voilà qui soulève la pluie qui la promène au-dessus de la terre et lui laisse à peine le temps de se poser de fureur il s’époumone et la pluie s’empresse de disparaître quelque part dans l’air froid là où on ne la verra pas. Le soleil est blanc sous les nuages qui sont gris perle et la terre est comme ça une grosse perle irrégulière et bosselée dans l’univers avec ses nuages nacrés ses longues traînées de sable gris et noir et d’or fin, et la mer turquoise et calme d’un bleu délavé ou profond bleu des rois jusqu’au noir, par endroits, et le vert pâle des forêts boréales aussi, celui lumineux des prairies et l'autre, profond et vibrant dans le soleil et la pluie. Depuis la plage on voit tout ça.
Là, le couloir entre deux murs de craie, il est de plus en plus étroit, mais ça ne fait pas peur ce couloir qui se referme sur nous ça ne fait pas du tout peur parce qu’il donne pleine vue sur le ciel à peine on voit le sable dont la griseur se fond dans celle des nuées à peine on voit la mer entre deux comme une fine ligne presque blanche, bordée de noir. Le sable épais dans nos mains qui oublient le froid dont la peau craquelée se resserre et s’étire. Il y a un coquillage immense dans nos mains ses parois sont si fines qu’on le dirait frileux. Le vent crie il est particulièrement fébrile sauvage et libre aujourd’hui le voilà qui soulève la pluie qui la promène au-dessus de la terre et lui laisse à peine le temps de se poser de fureur il s’époumone et la pluie s’empresse de disparaître quelque part dans l’air froid là où on ne la verra pas. Le soleil est blanc sous les nuages qui sont gris perle et la terre est comme ça une grosse perle irrégulière et bosselée dans l’univers avec ses nuages nacrés ses longues traînées de sable gris et noir et d’or fin, et la mer turquoise et calme d’un bleu délavé ou profond bleu des rois jusqu’au noir, par endroits, et le vert pâle des forêts boréales aussi, celui lumineux des prairies et l'autre, profond et vibrant dans le soleil et la pluie. Depuis la plage on voit tout ça.
Comments